mercredi 4 décembre 2013

RÉPONSES AUX QUESTIONS QUE VOUS NE VOUS POSEZ PAS !

1° Mais que font les vers de terre en hiver ?




Je trouve que l'on ne s'intéresse pas suffisamment aux vers de terre et c'est un tort. Oui, ils sont laids, oui ils dégoûtent, oui ils ressemblent à des serpents mais sachez que ce sont nos plus précieux auxiliaires pour labourer, drainer et fertiliser gentiment la terre de nos potagers tandis que nous faisons notre petite sieste. Du printemps à l'automne ils vont et viennent de-çi de-là, avalent la terre par la bouche pour  dégager leurs tunnels de circulation puis la restituent par l'anus créant ainsi l'oxygénation propice  aux plantations et celles qui ont bêché leur potager au moins une fois dans leur vie comprendront à quel point ces petites bestioles se tapent le sale boulot !

Je reviens à la question. Sachez qu'en hiver les vers de terres s'offrent des vacances en s'enfonçant sous la couche de terre gelée, ou ils retrouvent leurs congénères agglomérés par centaines en  d'énormes boules pour éviter que leur peau ne perde son humidité par évaporation. Au dégel, les boules se disloquent et chaque petit ver repart au boulot. 

Mise en garde : je suis prête à frapper sauvagement le premier gamin que je surprends en train de s'amuser à couper un ver de terre en deux avec sa pelle sous prétexte qu'il ne souffre pas. Qu'est-ce qu'il en sait ce petit con ?

2° - Les choux de Bruxelles, comment ça pousse ?

Je ne vous cache pas que je ne le savais pas moi-même et je ne suis pas mécontente d'avoir enfin la réponse. D'abord, une longue tige sort de terre et une sorte de gros chou apparaît en son sommet. On se dit qu'on a tout faux et qu'on a fait une erreur de plantation jusqu'au jour ou apparaissent sur la tige de minuscules bourgeons qui vont se développer lentement jusqu'à devenir d'adorables choux de Bruxelles que l'on récoltera de bas en haut et que l'on mangera gloutonnement après avoir pris la précaution de les faire tremper dans de l'eau vinaigrée pour éliminer d'éventuels vermisseaux.  Dans les miens il n'y en avait aucun. 

Voyez comme c'est mignon





3° - Celle-là vous vous la posez sûrement : comment perdre 10 kilos en 2 mois ?


Oui je sais, cela n'a rien à voir avec le jardinage mais j'ai décidé de ne réserver cette info majeure qu'à celles qui me font l'amitié de venir sur ce blog.

Suite à une chimio cognée et aux désordres nutritionnels qui s'ensuivirent j'avais pris dix kilos d'une sale graisse dont quelques tentatives de régimes ne parvenaient pas à me débarrasser. Je pensais que vu mon âge avancé (ben oui quoi !) et mon manque de motivation je finirais avec. Et puis, je fis la connaissance d'Emma qui venait d'ouvrir un centre d'esthétique à Soissons, tout près de chez moi. Elle me parla d'une méthode étonnante qu'elle pratiquait dans son centre : la Luxothérapie. Certaines de ses clientes, me dit-elle, avaient obtenu des résultats formidables dont pour l'une d'entre elles, une perte de poids de 30 kilos. Dubitative j'étais, mais tentée quand même ! Je pris donc un abonnement pour 6 séances. 

La Luxothérapie quesako ? Il s'agit d'acupuncture par infra-rouge, totalement indolore et non invasive qui vient "titiller" à raison d'une fois par semaine vos centres de satiété et bien d'autres aussi, vous apportant un délicieux bien-être et un merveilleux désintérêt pour la nourriture qui rend presque jouissif le programme alimentaire associé à la cure.

J'ai commencé le 1er octobre 2013 et aujourd'hui, 4 décembre de la même année, ma balance m'affiche moins 10 kilos pile poile. Je nage dans le bonheur et dans mes jeans, j'ai appris à mieux m'alimenter, je n'ai souffert à aucun moment et côté équilibre perso, je suis la Reine du Monde. 

Je vous recommande sans hésiter cette méthode quasi miraculeuse et j'élève une statut à Emma - Institut Emma & C° - 1 avenue de Compiègne à Soissons - tél. 03 23 59 69 13. 

Je vous embrasse toutes très fort et vous donne rendez-vous au printemps, avec le retour des vers de terre et des premiers lilas.

et vive la vie à la campagne !


lundi 15 juillet 2013

Rassemblement Viking du Solstice d'Eté à Harfnanaldofjür... j'y étais !

On dira ce qu'on voudra mais le Viking en vrai, ça a de la gueule !






Oui, je sais ; lorsqu'ils quittèrent la Norvège, l'Islande et le Groënland, aux alentours des années 900 pour conquérir ce monde encore inconnu qu'ils devinaient au-delà des mer, les Vikings ne laissèrent pas que de bons souvenirs aux malheureux qui croisèrent leur chemin. Barbares, païens, assoiffés de sang, de conquêtes et de richesses, ils ravagèrent, pillèrent, violèrent et tuèrent à coup de haches et de cimetères tout ce qui trainait sur leur passage. Qui aurait pu imaginer alors que 1013 ans plus tard, au fin fond du trou perdu Islandais de Harfanaldofjür, leur descendance trinquerait au Coca et se régalerait de hamburgers frites !

J'avais entendu dire que tous les 5 ans, au Solstice d'été, des Vikings venus des terres baltes et Celtiques se rassemblaient pour 3 jours de célébrations rituelles et de banquets pas vraiment orgiaques mais presque. Il n'en fallait pas plus pour exciter ma curiosité et celle de mon amie Nini devenue dingo d'Islande à cause de moi. Quittant la Picardie un matin, beaucoup trop tôt, nous partîmes donc vers Reykjavik puis rejoignirent le port mythique d'Harnalfjodür, d'où accostèrent les premiers drakkars de l'histoire Islandaise et ou, nous-mêmes, en ce dimanche 16 juin, pensèrent atteindre le bout du  bout du monde. 

Heu, comment vous dire ? A première vue, le village Viking était assez déconcertant et sentait plus le carton pâte que la fresque historique. Pourtant, après un thé bien chaud arrosé de Drambuy (liqueur de whisky) offert par le gars qui tenait la cabane en bois/bar, nous ne vîmes plus les choses avec le même regard. En même temps qu'il nous brûlait les joues, un élan de chaleur humaine adoucissait ce sens critique sur-développé et typique du Français dès qu'il n'a plus sa baguette sous le bras et part découvrir le monde !

En fait, grâce à ce premier Drambuy et aux bières qui suivirent, les huttes bricolées avec des bouts de ficelle se transformèrent devant nos yeux émerveillés en de magnifiques cabanes en rondins et nous nous extasiâmes devant les femmes vêtues de tuniques austères réhaussées de peau de renards qui  s'affairaient au tissage, au tricot, à la confection de pains et de galettes ou de décoctions tandis que leurs enfants armés d'épées en bois piaillaient tout autour.

Des agneaux et des cochons rôtissaient au-dessus d'un immense feu de bois. Ca sentait bon. L'ambiance  montait en puissance. 

Les Vikings mâles paradaient, et ils avaient raison de parader car ils  étaient éblouissants. Moi je vous le dis : entre un costard Ralph Lauren même posé sur Baptiste Giacobini  et une tunique en cuir, des bottes lacées  et  de lourds colliers de bronze et d'argent qui cliquettent à chaque pas sur des gaillards d'au moins 1m95 qui sentent la testérone à cent mètres...  on sait quoi choisir, mais là n'est pas la question et contentons-nous d'admirer ces fabuleux costumes confectionnés selon les traditions artisanales des premiers âges du peuple viking.  

Beau, simple, authentique, un véritable retour aux fondements sociétaux : la femme à la maison, les mômes dans les pattes et les mecs ?  ben les mecs faisant la roue puis finissant à la taverne pour boire un coup, comme d'hab !

Nous avions bien pensé ramener celui-çi à la maison mais en cette période de crise nourrir un Viking même domestiqué est hors budget. Nous verrons dans cinq ans au prochain rassemblement...


notre ami Arnaldur !


Oui, c'est là que nous étions pour de vrai !
Ragenar et Orfaldur Vikings le jour,
serveurs au Fish Restaurant le soir.
On les embrasse.

mercredi 26 juin 2013

OH GOSH ; UN ARTICHAUT EN VRAI !

Alors ça, c'est bien un truc de Parisienne à la campagne...


Oui, figurez-vous que je n'avais jamais vu de ma vie un artichaut "en vrai" dans un potager. Et vous non plus sans doute, sauf si vous êtes Bretons et fiers de l'être ! Quel  fut donc mon émerveillement lorsque, de retour d'Islande mercredi dernier, je découvris deux petits capitules (oui messieurs et mesdames, ça s'appelle comme ça !) apparaissant encore timides au bout de leurs tiges à une trentaine de centimètres du sol parmi leur écrin de feuilles crénelées. De joie et de gourmandise, j'aurais pu les croquer tout crus mais n'en fis rien, préférant comme une  mère-poule devant ses poussins, les regarder grandir et grossir pendant encore une bonne dizaine de jours avant le festin.  Fière de vous les présenter ci-dessous :

avec une loupe, vous pouvez admirer à gauche le premier artichaut de toute ma vie,
et en dessous, petit petit, le second...

N'oubliant pas le caractère "pédagogique" de ce blog, voici ce qu'il convient de savoir sur l'artichaut pour briller dans les dîners en ville !

Le Cynara scolymus (artichaut) a été vu pour la première fois en Italie au XVIème siècle. Catherine de Medicis le fit découvrir à son Homme, le roi Soleil, qui en fit aussitôt planter dans les potagers de Versailles. Il existait alors 5 variétés différentes -le blanc, le vert, le violet, le rouge et le sucré de Gênes- C'est vers 1810 que le bon gros "camus de Bretagne" fit son apparition pour devenir "l'or breton" et l'artichaut le plus consommé. 

Les propriétés de l'artichaut ont été largement reconnues.


Moyennement énergétique (40 kcalories hors vinaigrette...) il fournit des glucides (ou sucres) très spécifiques, comme l’inuline, partiellement assimilable ainsi que d'importants apports de potassium, magnésium, calcium et fer auxquels s'ajoutent des quantités intéressantes de vitamines des groupe B et  C.  Il favorise  les fonctions d’élimination urinaire et intestinale. 


On dit l'artichaut bon pour le foie parce qu'il contient de la cynarine (substance stimulant la sécrétion biliaire par les cellules hépatiques) mais celle-ci est essentiellement concentrée dans la tige et les feuilles que nous ne consommons pas. Donc, si l'on veut bénéficier de ses propriétés cholérétiques, mieux vaut l'absorber en gélules. 

Précaution : l'artichaut cuit s'oxyde rapidement et peut donner naissance, même dans le frigo,  à des composés toxiques. Il convient de le consommer aussi rapidement que possible. 

Ma recette préférée : l'oeuf au nid. 

Dans un artichaut cuit au préalable à la vapeur puis débarrassé de ses feuilles centrales et du foin casser alors un oeuf cru en son centre, saler, poivrer, parsemer de copeaux de parmesan puis faire gratiner à four chaud.  


Culture et récolte : Pour celles et ceux qui voudraient s'y mettre, l'artichaut se plante au printemps, dans l'idéal après les saints de glace si vous avez la patience d'attendre jusqu'à la mi-mai. Mieux vaut acheter des plants en jardinerie que vous mettrez en terre, nourrirez d'engrais bio évidemment, et arroserez régulièrement. Dès qu'une feuille jaunira, détachez-là. La première année, la récolte sera modeste mais si vous protégez vos pieds durant l'hiver, les 3 années suivantes seront généreuses, après, fini-ni-ni, il faudra planter de nouveaux pieds. 


Si vous voulez faire joli, en pot ou dans votre potager, ne cueillez pas la totalité de votre récolte et laissez fleurir quelques capitules. Des merveilles !

Bon, il faut quand même aborder un sujet un peu délicat : tout n'est pas toujours tout beau dans l'artichaut. Il balonne, donne des flatulences et je connais bien des femmes qui n'en consomment que seules à la maison, le soir, sans l'ombre d'un projet. Pour éviter ces désagréments, un seul conseil, le consommer  dans les 24 heures suivant sa cuisson afin de ne pas donner à ses composants le temps de se dégrader et d'agir sournoisement sur vos petits intestins. 

Quoi d'autre encore ? L'artichaut est l'aliment idéal d'un régime car sans se presser, sa dégustation peut durer une bonne dizaine de minutes, la moitié du temps nécessaire pour ressentir la notion de satiété ! Boire de l'eau pure pendant et après pour savourer le délicieux goût de noisette qu'il procure. 


Si vous avez aimé ce papier, partagez, sinon partagez quand même, juste pour me faire plaisir !

Bientôt sur vos écrans, comme promis, le Grand Rassemblement Viking du Solstice d'été en Islande.

Love et soleil de Carotte de la Croix !

jeudi 20 juin 2013

1er chapitre : mes nuits sont bien plus blanches que les vôtres...

C'est un immense privilège que de posséder des amis qui vous aiment vraiment et pour me faire  pardonner ce lieu commun je vais vous en apporter la preuve brûlante et glaciale, volcanique et jaillissante, puissante, étrange, inquiétante et inoubliable : l'Islande


Oui, figurez-vous que ces amis qui m'aiment vraiment et que j'aime aussi m'ont offert pour mon anniversaire le cadeau fabuleux d un voyage en Islande ou je rêvais de retourner après 3 précédents séjours déjà  éblouissants. Celui-çi l'a été encore plus. D'abord parce que c'était un cadeau mais aussi parce qu'il m'a permis de découvrir les vraies nuits blanches boréales dont je n'imaginais pas qu'elles puissent être aussi blanches !  Blanches comme en plein jour, c'est inouï, et lorsque vous vous réveillez en pleine nuit pour aller faire votre petit pipi, vous n'en croyez pas vos yeux écarquillés. Autant vous dire qu'il est difficile de se rendormir et que votre cerveau perd quelques uns de ses repaires. Et puis une question vous taraude : où est passée la lune ? 


3 heures du mat' à Reykjavik !


Jusqu'à ce jour je n'avais connu l'Islande sublime que sous la neige. Là je l'ai découverte dans la cruauté de sa nudité totale, toute de lave et de mousse, sans le moindre artifice pour en adoucir les contours. Une île de commencement du monde avec le miracle de rares petites fleurs immiscées entre deux caillasses. Oui, même si ça ne vous fait pas rêver,  moi j'aime ça.  L'Islande n'est pas un endroit pour pique-niquer, elle se mérite et se défend contre les papiers gras et les canettes de Coca.  Pour l'aimer il faut être fou de nature, de pureté et surmonter la peur latente d'un tremblement de terre, d'une éruption volcanique ou des pièges tendus par ces mauvais petits trolls cachés dans les anfractuosités rocheuses, authentiquement redoutés par les Islandais, purs descendants des Vikings mais qui leur construisent quand même des petites maisons avec leurs grandes mains pour s'attirer leurs bonnes grâces ! 

Nouvelle inattendue : j'ai trouvé un potager islandais, pareil aux nôtres. Attendrissant petit potager aux airs faussement paisibles quand on sait ce qui se passe en-dessous ! 


Depuis, j'ai retrouvé ma Picardie, ses cathédrales, ses Mérovingiens et ses betteraves. Paisible petit coin de France où le moindre orage sème le trouble... L'Islande permet de relativiser pas mal d'émotions et notamment celle de la peur des éléments dont on voit de nos propres yeux, là-bas, combien ils se contiennent pour ne pas nous submerger. Enfin presque toujours ! 

Signé : Carotte de la Croix

Ps - J'ai rapporté d'Islande une petite plante extraite du sable noir de lave au bout du bout d'un minuscule port de pêche au nom imprononçable comme tous les autres noms d'ailleurs. Je vous dirai si elle s'adapte ici.

Je remercie qui me dira ce que devient la Lune durant les étés du grand Nord. C'est pour une amie qui m'a pris la tête avec cette question existentielle !

Et enfin, si vous projetez un voyage en Islande, n'hésitez pas à me demander des informations. J'en regorge ! 



Et prochainement, chapitre 2 : le rassemblement Viking du Solstice d'Eté à Harnafaldjodür illustré par les photos magnifiques de Manini !









dimanche 9 juin 2013

ASPERGES : CE N'EST PAS PARCE QU'ON VIT A LA CAMPAGNE QU'ON VIT COMME DES PLOUCS !

Des asperges comme à la cour du Roi Soleil !


A la campagne, le raffinement à table est aussi jubilatoire que le casse-croûte sur un coin de toile cirée. Ca dépend juste de l'instant et de l'envie mais il ne faut se priver ni de l'un ni de l'autre et la saison de l'asperge battant son plein je vous propose avec elle mon quart d'heure "Grand Siècle" ! 

Disons-le tout de suite, l'asperge a toujours été un met luxueux, voire royal puisque Louis  XIV, à l'origine de tant de raffinements gastronomiques hors de prix, en fit un met "de cour" servi tiède accompagné d'une sauce crémeuse.  C'est sans doute en raison de ce prestige historique qu'elle continue de se vendre à prix d'or sur les marchés et qu'il est de très mauvais goût de la prendre à pleine main pour l'avaler goulûment comme un vulgaire poireau.  

  • Les préparer : sachez que les asperges s'épluchent avec un économe, et surtout pas un couteau,  depuis le dessous de la pointe jusqu'au pied. Une fois terminé l'épluchage, il convient de les aligner  et de couper leurs pieds afin qu'elles aient toutes la même longueur. Pour ma part, je préfère ensuite les cuire à la vapeur après les avoir saupoudrées de sel. Il me semble qu'ainsi elles retiennent moins d'eau. Sachant qu'une asperge trop molle, trop dure ou pire qui a perdu sa pointe est, comme un sac Chanel sans ses célèbres initiales,  dépourvue du moindre intérêt, la cuisson est un moment délicat. Donc, mes indications de temps de cuisson dépendent de la grosseur des asperges et  n'engagent que moi...  le mieux étant de les piquer avec la pointe d'un couteau en cours de cuisson.

  • Al dente : 10 minutes à partir de l'émission de vapeur, 
  • cui-cuites : 20 minutes. 

  • Les déguster : tièdes comme Louis Dieudonné, dit le Roi Soleil,  avec au choix : une sauce hollandaise à base de beurre, hyper difficile à réussir et en plus hyper calorique, une vinaigrette aux oeufs durs ou une mayonnaise aux fines herbes.  Il convient de manger la pointe de l'asperge avec sa fourchette et son couteau. Ensuite, il est permis d'utiliser ses doigts mais l'usage des couverts reste quand même plus élégant.  

  • Les présenter : alors là, je vais vous épater ! chez moi, à la campagne, comme je le voyais faire lorsque j'étais petite dans ma famille d'aristos, je présente les asperges dans un plat rectangulaire emmaillotées dans deux napperons brodés dont l'un est rabattu afin de juste découvrir les pointes, tandis que les étoffes dessus et dessous absorbent l'excès d'eau qui risquerait de couler lors du service. Il existe, me direz-vous, de ravissants présentoirs à asperges anciens bien plus faciles à utiliser que tes napperons pliés.  Oui je sais, j'en avais un en barbotine, mais je l'ai cassé il y a longtemps et personne n'a eu la bonne idée de m'en offrir un autre, préférant sans doute me combler avec de ravissants cadeaux 
C'est moi qui l'ai fait ! 


  • Les éliminer : moins chic, l'odeur des asperges lors la miction... Autre avantage de la campagne, surtout pour les mâles, aller faire son petit pipi dehors mais surtout pas sur ma pelouse ni sur mes fleurs. 


A savoir encore : il existe plusieurs types d'asperges telles que les asperges blanches récoltées dès leur sortie de terre, les asperges violettes récoltées lorsqu'elles atteignent quelques centimètres hors de terre,  les asperges vertes cueillies à partir de 13 cm et les asperges sauvages, vertes, fines, rares, que l'on trouve en plein champs. 

Ici pour la première fois, j'en ai planté dans mon potager. Monsieur Lévêque m'a dit qu'il faudrait attendre 3 ou 4 ans pour déguster les premières vraiment belles et bonnes. Pour l'instant je vois pousser de longues tiges fines, ce qui est bon signe, parait-il. 


trop mignonne


Au revoir, à bientôt et surtout, surtout, merci de me laisser des commentaires !



mardi 4 juin 2013

Et dire que vous avez raté ça ...

TOUTE L'ANNÉE, 

J'ATTENDS LE SALON DES ANTIQUITÉS ET ORNEMENTS DE JARDIN de VIELS MAISONS... 

et c'était dimanche dernier !


Je n'ai jamais su ni pu économiser un centime, pourtant en prévision de cet événement, figurez-vous que jour après jour, je glisse dans une tirelire des billets de 5 euros pour franchir, en ce premier week end de juin, bourrée aux as, les portes des jardins du Château de Viels Maisons à la rencontre d'antiquaires et de décorateurs so chics venus  de tous les coins d'Europe proposer gloriettes, salons de jardins en fer forgé rouillés, fontaines, bassines et seaux en faux vieux zinc, chapeaux de jardiniers usés juste comme il faut, vieilles dentelles et tabliers à l'ancienne, pots à confiture  de grands-mères et encore mille autres choses irrésistibles auxquelles d'ailleurs je ne résiste pas car rien n'est trop beau pour ma maison et mon jardin. Je me demande parfois si je n'ai pas acheté mon mini break  juste pour ce jour où, sièges arrières abaissés,  j'enfourne mes trouvailles sans me soucier de leur taille, ce qui est un bonheur.





Ce Salon des Antiquaires et des Ornements de Jardin offre tout ce que l'on peut espérer d'une promenade flottant entre luxe, charme  et  volupté : un cadre merveilleux dans les jardins du château ou de ravissantes petites tentes blanches abritent les exposants français mais aussi Hollandais, Belges et Anglais,  des bouquets de fleurs à profusion, des visiteurs élégants, du champagne à la buvette, des enfants qui gambadent autour de l'étang, et, cherry on the cake, de mignons scouts munis de brouettes qui emportent vos achats jusqu'à votre voiture. Elle est pas merveilleuse la vie de château en Picardie ? 

Autant le dire : oui, cette année, j'ai encore vidé ma tirelire qui  n'existe d'ailleurs que  pour ça et je suis maintenant l'heureuse propriétaire de bordures de potager en fer forgé, d'une nappe damassée brodée de fleurs, du fameux sirop de coquelicots de Nemours, d'un vinaigre de tomate étonnant, d'un nième petit banc a poser dans un recoin ombragé, d'une chaise longue en bambou, d'un tablier de jardinier, mais j'ai résisté à la gloriette si romantique et à John, son très séduisant vendeur...

Mon super conseil : Achetez vous aussi une tirelire en prévision de ce rendez-vous de charme pour l'année prochaine, vous ne le regretterez pas ! Il a lieu le 1er week end de juin au Château de Viels Maison à 1 h 30 de Paris, autoroute A4 - 

Et immense coup de chapeau à Bertrande de Ladoucette, Madame la Châtelaine, créatrice des jardins et organisatrice de ce Salon unique en France.  

Pour en savoir encore plus : 

jardins-vielsmaisons.net/blog-des-jardins-de-viels-maisons 

mercredi 29 mai 2013

Message pour les addicts à la confiture !

Il faisait encore moche aujourd'hui. Tellement moche que je m'étais réfugiée au fond de mon canapé en cretonne anglaise pour finir le livre en cours "yellow birds" qui raconte le cauchemar d'un soldat américain en Irak. Superbe écriture mais déchirant pour le moral un jour de pluie. Alors j'ai changé d'avis et décidé de faire des confitures. Mais pas n'importe lesquelles... des confitures fraises-rhubarbe, vu que Monsieur Lévêque (oui vous savez, celui sans lequel je ne serais ni ne saurais rien dans mon jardin) m'avait offert 1 kilo de rhubarbe la veille et que j'avais des fraises dans le frigo.

J'ai sorti la bassine en cuivre, la louche, les pots ébouillantés et j'ai oublié le temps dehors car dedans l'odeur des fraises et de la rhubarbe en ébullition ont rapidement embaumé la maison et fait remonter les souvenirs de tartines à la confiture de mes goûters de petite fille à la Varenne St Hilaire, chez ma Mamy. C'est fou ce que les grands-mères ont fait pour la promo des confitures depuis des siècles !


Mais les confitures ne sont pas l'apanage des maisons de grands-mères ! En ville il est également très facile de les confectionner et de baigner à votre tour dans un délicieux parfum de sucreries et de fruits mûrs. Il vous suffit d'une bassine à confitures, de quelques pots vides et très propres, des ingrédients nécessaires et d'une grande cuillère en bois. Vous voulez savoir comment on fait la confiture de fraises-rhubarbe ?


Voici ma recette pour 4 pots :

- 1 kg de fraises
- 500 g de rhubarbe épluchée et coupée en dés
- 800 g de sucre cristallisé
- 200 g de sucre spécial confiture
- 1 gousse de vanille (facultative)

La veille, dans ma bassine à confiture en cuivre,  je fais macérer la rhubarbe et les fraises dans 500 g de sucre cristallisé et j'attaque la cuisson le lendemain. En fait, cette fois-ci, je suis passée directement à la cuisson ce qui est une erreur. Nous verrons le résultat demain matin au petit déjeuner. Donc, dans l'idéal, le lendemain je mets ma bassine sur un feu assez vif après y avoir ajouté le reste de sucre cristallisé (300 g) et le sucre spécial. Je n'oublie pas de retirer la gousse de vanille si j'en ai mis une lors de la macération. Après le premier bouillon je diminue la chaleur de cuisson et ne cesse de touiller pendant 20 minutes. Puis j'écume, puis je mets en pots, puis je retourne les pots, puis les laisse refroidir et, comme à chaque fois, je goûterai demain matin en priant pour que la confiture ne soit ni trop cuite, ni pas assez, ni trop liquide, ni trop compacte. Avec les confitures c'est comme avec les hommes, on n'est jamais sûr !

SI VOUS TROUVEZ DE LA RHUBARBE AU MARCHE, N'HESITEZ PAS A EN ACHETER CAR LA SAISON SERA BIENTÔT TERMINÉE !